C’est vrai que quand on parle de handicap dans le travail, après la loi de 2005 l’employeur y voit un avantage fiscal car l’AGEFIPH verse 2100€ pour aider l’employeur à trouver des solutions de maintien. Au niveau de l’éthique toute l’équipe sera dans la dynamique d’accueillir le handicap. Pourtant de nombreux travailleurs ont des handicaps invisibles et ne sont pas reconnus en tant que tels. Ils n’en parlent pas et essayent de s’adapter tant bien que mal aux environnements relationnels changeants. Certains handicaps comme la dyslexie, la dyspraxie, l’hypersensibilité, permettent pourtant de considérer le monde de manière différente, de manière plus sensible, plus respectueuse de la dignité de la personne. Dans l’entreprise où la loi du plus fort règne, il n’est pas évident pour ces travailleurs de parler de leur handicap à leur employeur. Parler c’est déjà accepter de poser le mot handicap, d’être regardé à partir de cette problématique là. C’est une mise à nu devant le regard de l’autre. C’est l’acceptation de sa faiblesse et de dépendre de son manager et de son jugement. C'est aussi accepter de nouveau le retour de ses propres peurs dans l'espace social et relationnel.