Fidélisez vos clients avec le consultant expérience client.

"Découvrez comment la fidélisation des clients passent par des qualités d'écoute et d'adaptation. Le consultant expérience client vous ouvre la voie de la fidélisation".

VEILLE MARKETING

Lydie GOYENETCHE

7/26/202412 min lire

conseil en expérience client
conseil en expérience client

Suivre les drailles de la confiance

En Lozère, on ne fait pas commerce comme ailleurs. Ici, la relation ne se signe pas à la hâte ; elle se construit à pas lents, comme une montée vers les estives. Chaque client est une vallée à apprivoiser, chaque contrat une transhumance à préparer. L’expérience client, dans ces terres de silence et de patience, ne se résume pas à une série d’objectifs : elle s’incarne dans la manière de cheminer ensemble, de franchir les cols sans perdre le lien, de veiller aux bêtes comme à la parole donnée.

Le BtoB, dans ce décor, n’a rien de froid ni de mécanique. Il est tissé de regards échangés au marché de Marvejols, de poignées de main à Langogne, de silences respectés à Aumont-Aubrac. Il est une alliance, un compagnonnage, un chemin que l’on ne prend pas seul. Comprendre son client, ce n’est pas dresser une fiche ou cocher des cases. C’est observer ses pas dans la boue, deviner où il veut aller sans toujours savoir le dire, reconnaître ses peurs comme on reconnaît un ciel qui tourne à l’orage.

Et pour cela, il faut savoir marcher à ses côtés. Être présent sans s’imposer, savoir quand parler et quand se taire. Le consultant en expérience client, dans cette logique, n’est pas un donneur de leçons : il est celui qui suit, qui guide parfois, mais toujours en respectant le troupeau. Il veille aux drailles, aux chemins qui bifurquent, aux barbelés oubliés. Il est là pour que l’entreprise ne perde pas la trace de ses clients, pour qu’elle sache pourquoi l’un s’est éloigné, pourquoi un autre résiste à avancer plus loin.

Dans un monde où tout va vite, il est urgent de réapprendre à marcher au rythme des vraies relations. De poser le pied là où la confiance peut naître. De bâtir des ponts entre l’authenticité et la stratégie, entre la donnée et l’écoute. Car en BtoB, c’est bien cela le défi : transformer chaque échange en une étape du voyage, chaque client en un compagnon de route, chaque friction en une clairière où l’on peut enfin parler vrai.

Lire le terrain : suivre les traces du parcours client

Dans les drailles du commerce BtoB, comme dans celles que suivent les troupeaux entre les monts de la Margeride et les pâturages de l’Aubrac, il ne suffit pas de marcher. Il faut savoir où poser le pied, comprendre les signes du sol, sentir les passages qui ont été foulés mille fois et ceux que l’on a délaissés sans y prendre garde. Lire le parcours client, c’est cela. Une observation patiente, un repérage précis des passages obligés, des bifurcations, des zones d’ombre.

Chaque interaction avec le client laisse une empreinte, comme le sabot dans la terre humide. La prise de contact, la première commande, le SAV, les réclamations silencieuses ou les compliments passés trop vite… tout cela compose un chemin. Et si l’on ne prend pas le temps de relire ce chemin, on risque de passer à côté de l’essentiel. On croira que le troupeau suit bien, alors qu’un bélier s’est éloigné, mécontent, ou qu’une bête fatiguée s’est arrêtée sans que personne ne s’en aperçoive.

Le consultant expérience client, en suivant ce parcours, ne juge pas. Il observe. Il recueille. Il cartographie. Il interroge non seulement les étapes, mais aussi la qualité du terrain. Était-ce glissant ? A-t-on trop poussé à tel moment ? Y avait-il un besoin de repos, une attente mal formulée, un appel non entendu ? Ce sont ces détails, ces minuscules silences, qui racontent les véritables raisons d’un éloignement ou d’un attachement sincère.

Dans les vallées de la Lozère, on sait que les bêtes ne fuient pas sans raison. Il en est de même pour les clients. Ceux qu’on croyait fidèles peuvent s’ouvrir à un concurrent parce qu’on a oublié un besoin essentiel, un détail du quotidien, un inconfort jamais exprimé. Ceux qui restent malgré tout méritent plus qu’un merci : ils méritent qu’on leur consacre du temps, qu’on les écoute vraiment, sans interrompre. Qu’on comprenne ce qu’ils espèrent encore de nous, ce qu’ils ne disent pas, mais qu’ils vivent.

L’analyse du parcours client, dans cette logique, n’est pas un rapport de chiffres. C’est une lecture sensible de la relation. Un effort pour voir ce que les autres ne voient plus, pour entendre au-delà des mots, pour reconnaître la beauté d’un attachement fragile et le risque d’une rupture larvée. Le rôle du consultant est d’ouvrir les yeux de l’entreprise, de faire apparaître les drailles invisibles que le client a empruntées, et d’aider à rebâtir le lien là où il s’est distendu.

Approcher l’authenticité : bâtir une relation qui tient dans le vent

Sur les plateaux du causse Méjean, on ne s’aventure pas sans prudence. Le vent y est maître. Il déplace la lumière, assèche la peau, renverse parfois les certitudes. Dans une telle atmosphère, ce qui tient debout n’est pas ce qui est rigide, mais ce qui est bien enraciné. Il en va de même dans la relation client. Ce n’est pas la force d’un discours commercial ou la puissance d’une marque qui assurent la fidélité. C’est l’enracinement d’une relation vraie, construite au fil du temps, à l’abri des slogans.

Approcher l’authenticité dans la relation BtoB, c’est d’abord désapprendre. Désapprendre à vouloir convaincre à tout prix. Désapprendre à projeter sur le client des intentions qu’il n’a pas. Désapprendre à croire qu’une bonne relation se bâtit uniquement à coups de KPI et de relances téléphoniques. Comme le berger apprend à reconnaître le pas de ses bêtes, le consultant doit apprendre à reconnaître le rythme du client, ses hésitations, ses non-dits.

Ce n’est pas un savoir abstrait, mais une posture. Cela demande de ralentir. De créer un espace où la parole peut naître sans être coupée. De poser des questions sans chercher à obtenir une réponse immédiate. Dans les grandes fermes d’estive, on sait que certaines bêtes mettent du temps à s’approcher. Elles observent d’abord. Elles testent la régularité du pas, la douceur de la voix, la cohérence des gestes. Le client, lui aussi, attend que l’on prouve que notre présence est durable.

Le consultant expérience client devient alors un tisseur. Il recueille la parole du client avec respect, il la restitue avec précision, il la met en perspective avec le chemin parcouru. Il n’est ni l’ami du client ni le défenseur de l’entreprise. Il est l’arpenteur d’un lien possible, celui qui écoute ce que le client n’a jamais osé dire. Celui qui traduit, à mots choisis, la fatigue d’un parcours, les espoirs déçus, les attentes renouvelées.

Dans les drailles du BtoB, cette posture est rare. Elle demande du courage, car elle nous confronte à nos manques. Mais c’est cette lucidité, portée avec tact, qui permet de bâtir une relation qui tient dans le vent. Une relation qui ne vacille pas au premier écart de prix ou à la première erreur de commande. Une relation qui s’enracine dans la reconnaissance mutuelle et dans une certaine idée de la fidélité : celle qui se mérite.

Monter en estive : la gestion de projet comme stratégie d’altitude

Il y a, en Lozère, une sagesse qui ne s’enseigne pas dans les écoles : celle de la montée. Monter en estive, c’est tout un art. Ce n’est pas simplement avancer. C’est prévoir les haltes, sentir la fatigue du troupeau, reconnaître les pentes trop raides, choisir les cols les plus sûrs. La gestion de projet, quand elle est bien comprise, ressemble à cela. Elle n’est pas une série d’étapes froides sur un diagramme. Elle est un cheminement attentif vers un objectif partagé, avec ses détours, ses pauses nécessaires, et ses efforts répartis.

Dans une relation BtoB, structurer le parcours client sans une vraie gestion de projet revient à monter à l’aveugle. On peut atteindre le sommet, oui, mais à quel prix ? Combien d’animaux auront perdu le rythme ? Combien de frictions inutiles auraient pu être évitées avec un peu plus d’anticipation ? Le consultant, ici, agit comme un guide de transhumance. Il connaît les outils, mais surtout il sait lire le terrain humain. Il aide à organiser les ressources, à attribuer les responsabilités, à poser des repères stables.

Une plateforme CRM bien utilisée, c’est une cabane de berger bien tenue : on y trouve tout ce qu’il faut pour se repérer, se réchauffer, réparer une blessure. Mais une cabane vide, sans gestion ni soin, n’est qu’un abri fragile qui ne protège de rien. De même, les outils de gestion de projet n’ont de valeur que s’ils sont habités. Par des équipes coordonnées. Par des responsabilités claires. Par un langage commun.

Le consultant ne vient pas remplacer le berger, ni diriger la marche. Il veille à ce que chaque étape du parcours client soit comprise, documentée, fluide. Il s’assure que le client, en face, ne ressente jamais de désorganisation, de passage en force, ou de relâchement dans l’effort. Il sème des jalons, ajuste les rythmes, prévient les déséquilibres. C’est ainsi que le client perçoit non seulement une qualité de service, mais aussi une qualité de relation.

Car au sommet, ce que l’on cherche, ce n’est pas seulement un paysage. C’est une confiance renouvelée. Une vue dégagée sur l’avenir de la collaboration. Et cela ne s’improvise pas. Cela se bâtit, patiemment, à travers chaque détail bien géré, chaque promesse tenue, chaque silence respecté.

Retrouver le bélier égaré : reconquérir les lignes perdues

Dans les grands espaces lozériens, il arrive qu’un bélier prenne la tangente. Une sente trop raide, une odeur de liberté, un bruit au loin… et le voilà qui quitte le troupeau. On peut crier, courir, s’énerver : rien n’y fait. Pour le retrouver, il faut de la patience. De la finesse. Et surtout, ne pas lui courir après trop vite. Reconquérir un client fidèle qui s’est tourné vers un autre fournisseur, c’est exactement cela. Un art discret, fait de prudence et d’intelligence émotionnelle.

La première erreur serait de croire qu’il est parti à cause du prix. Bien souvent, ce n’est pas cela. Il est parti parce qu’un besoin n’a pas été entendu, ou parce qu’il n’a plus trouvé chez vous la sécurité qu’il attendait. Il a senti une faille dans la relation. Un vide dans la disponibilité. Une rigidité dans le service. Comme le bélier qui fuit la mauvaise herbe ou l’ombre menaçante, le client part quand il pressent que ses attentes ne seront plus nourries.

Le consultant, dans cette phase délicate, marche en éclaireur. Il pose des questions sans brusquer. Il cherche à comprendre non seulement les raisons objectives du départ, mais aussi les ressentis. Il écoute ce qui s’est dit entre les lignes. Ce que le client n’a jamais osé dire au commercial, par fidélité, par lassitude, ou par pudeur.

Il ne revient pas avec des excuses toutes faites, mais avec une lecture du terrain. Il identifie les passages étroits, les lieux où la parole s’est figée. Et surtout, il évalue les conditions d’un retour. Car on ne ramène pas un bélier égaré par la force. Il faut recréer les conditions d’une confiance. Montrer que l’on a compris. Prouver que l’herbe est revenue. Que l’eau est propre. Que les clôtures ont été réparées.

Cela suppose un engagement collectif. Une entreprise ne peut pas reconquérir seule. Elle doit mobiliser sa force commerciale, son service client, sa logistique, son administration. Chaque maillon compte. Chaque maladresse compte aussi. Le client observe. Il teste la sincérité du retour. Il veut voir si cette tentative de reconquête est une stratégie de plus, ou un vrai changement de posture.

Et s’il revient, ce ne sera pas comme avant. Ce sera mieux. Ce sera plus solide, plus exigeant, mais aussi plus fécond. Car cette seconde chance oblige à la vérité. À la cohérence. À l’attention.

En BtoB comme en estive, on n’abandonne pas un membre du troupeau. On apprend à le comprendre. Et parfois, dans ce détour imprévu, dans cette perte temporaire, on découvre quelque chose de plus grand que la fidélité : la reconnaissance mutuelle d’avoir osé revenir ensemble.

Fidéliser par l'attachement: garder le troupeau dans la lumière

Il y a, dans la relation entre le berger et son troupeau, quelque chose de plus fort que l’habitude. C’est un lien fait d’attention, de régularité, de présence. Pas une autorité imposée, mais une autorité reconnue, née du soin porté jour après jour. Fidéliser un client en BtoB, c’est cela. Ce n’est pas enfermer l’autre dans un contrat. C’est marcher avec lui sur la durée, assez près pour qu’il sente votre présence, assez librement pour qu’il ne se sente jamais contraint.

Dans un monde saturé de messages, ce que le client cherche, c’est un ancrage. Une entreprise qui tient ses engagements. Qui ne promet pas plus qu’elle ne peut offrir. Qui sait dire non, aussi, quand le besoin exprimé dépasse ses capacités. Car la vraie confiance se construit sur une sincérité tenace. Comme le berger qui connaît la météo mieux que les prévisions, le fournisseur qui connaît les contraintes de son client avant qu’il les exprime gagne une fidélité qui ne s’achète pas.

Mais cette fidélité repose aussi sur autre chose : l’émotion. Pas une émotion spectaculaire, ni manipulée. Une émotion discrète, liée à la reconnaissance. À la gratitude. À la simplicité d’une relation fluide. Ce client qui reste fidèle depuis dix ans, pourquoi reste-t-il vraiment? Pour le produit ? Peut-être. Pour le prix ? Sûrement pas toujours. Il reste parce qu’il se sent respecté. Parce qu’il sait à qui il parle. Parce qu’il se sent connu.

Le consultant expérience client ne vient pas provoquer cette émotion. Il vient en révéler la structure. Il aide l’entreprise à comprendre ce qui fait attachement, ce qui crée du lien. Il identifie les gestes qui comptent : un appel à l’heure, une réponse claire, un service rendu sans que personne ne le réclame. Il éclaire les lieux où l’entreprise touche juste, souvent sans le savoir.

Et il met en garde contre les failles : les clients fidèles, parfois, sont les plus silencieux. Ils attendent. Ils pardonnent. Jusqu’au jour où ils s’en vont, sans bruit. Parce que la relation s’est vidée. Parce qu’un concurrent a fait mieux. Ou simplement parce que plus rien ne les retenait.

Alors fidéliser, ce n’est pas s’endormir. C’est cultiver la relation comme on veille sur un feu : un peu de bois chaque jour, un souffle au bon moment, un abri contre le vent. En Lozère, on connaît la valeur d’un feu qui tient toute la nuit. Dans le BtoB aussi, cette chaleur-là fait toute la différence.

L’estive partagée : faire de la fidélité une œuvre commune

Quand vient le mois de juin, dans les hauteurs de la Lozère, les troupeaux convergent vers les estives. Ce n’est plus l’affaire d’un seul berger. Ce sont plusieurs familles, plusieurs troupeaux, plusieurs voix. On partage l’eau, on surveille ensemble, on raconte la météo, on échange des conseils. Cette montée collective, rude et belle, dit quelque chose d’essentiel sur l’entreprise : la performance ne se construit pas en silo. Elle se tisse dans le lien. Dans le plateau projet. Dans une intelligence élargie qui associe tous ceux que la relation client concerne, de près ou de loin.

Un changement commercial, sur le terrain, n’est jamais isolé. Il agit comme une pierre jetée dans l’eau calme. Il touche la logistique, le marketing, le service client, la direction. Il remue ce que l’on croyait immobile. Le rôle du consultant expérience client, à ce moment-là, n’est pas seulement de pointer les frictions. Il est d’ouvrir une voie. De rassembler. De permettre à chacun, dans l’entreprise, de comprendre ce qui se joue.

Il met autour de la table ceux qui n’ont pas l’habitude de se parler. Il facilite l’écoute. Il transforme les retours clients en apprentissages, les objections en points d’appui, les critiques en ressources pour évoluer. Il ne fait pas la révolution, mais il facilite la transhumance : ce déplacement collectif où chacun prend part à une transformation qui le dépasse, mais qui le nourrit.

Dans cette dynamique, le client n’est plus un objet d’étude. Il devient un partenaire. Quelqu’un dont la parole pèse. Quelqu’un qu’on n’instrumentalise pas. Quelqu’un dont la fidélité devient une co-construction. Et cela change tout.

Cela suppose aussi, parfois, de faire le deuil d’une certaine posture. De renoncer à la toute-puissance. D’accepter de revoir ses process. D’oser poser la question : et si nous avions mal compris ? Et si notre manière de faire ne convenait plus ? Et si notre force, autrefois différenciante, était devenue un frein ?

La réponse, souvent, se trouve dans les regards échangés sur le plateau. Dans cette réunion où le chef de secteur, la responsable qualité, le préparateur de commandes et la direction générale croisent enfin leurs visions. Ce moment-là, fragile et précieux, est l’estive du changement : chacun y apporte ses bêtes, ses doutes, son savoir-faire. Et tous repartent plus riches.

Car c’est ainsi que se construit la fidélité durable. Non par des artifices. Mais par la reconnaissance, la vérité, l’effort commun. Comme dans les transhumances d’autrefois, où chaque pas comptait, où chaque bête avait sa place, et où l’on savait que l’essentiel n’était pas d’arriver vite, mais d’arriver ensemble.