"Devenez le Leader Éclairé : les Dynamiques Collectives et Intrapersonnelles
Découvrez comment les dynamiques collectives et intrapersonnelles peuvent transformer votre leadership. Explorez des outils d'empowerment, des exemples concrets et des clés pour inspirer vos équipes avec empathie et authenticité, l'habit du leader
DYNAMIQUE DE GROUPEMANAGEMENT
Lydie GOYENETCHE
7/23/20244 min lire
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Manager au cœur des dynamiques collectives et intrapersonnelles : une lecture existentielle du lien au travail – Une lecture insulaire depuis la Corse
Prélude à la relation : entre souffle et structure
Sur les terres rocailleuses de la Corse, l’olivier tient bon. Tordu par les vents, enraciné dans la sécheresse, il ne cède pas. Il pousse lentement, patiemment, comme si chaque millimètre de tronc était une victoire sur l’indifférence du sol. Cet arbre-là, gorgé de lumière et de mémoire, nous enseigne quelque chose d’essentiel : toute relation vraie prend le temps de l’enracinement.
Manager, dans cette île aux traditions fortes et aux liens communautaires puissants, n’est pas un simple acte de gestion. C’est un art relationnel, un engagement personnel, un souffle qu’on transmet de génération en génération. Ce n’est pas diriger une équipe, mais tenir la main de ceux qui cheminent. Ce n’est pas imposer un cap, mais faire confiance au vent, à la pente, à la lente maturité de chacun.
Les racines affectives du travail relationnel
En Corse, tout est relation. Et toute relation se souvient. Nos gestes professionnels portent les traces de nos histoires intimes, de nos fidélités familiales, de nos silences hérités. L’olivier n’oublie pas d’où il vient : il croît là où ses racines trouvent des pierres à contourner. De la même façon, un manager croise dans ses équipes des itinéraires affectifs complexes, parfois blessés, souvent beaux.
Reconnaître cela, ce n’est pas psychologiser à outrance. C’est humaniser. C’est se rappeler qu’un collaborateur ne laisse pas ses doutes et ses espoirs à la porte. Il vient entier. Et il a besoin, non d’un chef, mais d’un témoin. Quelqu’un qui voit. Qui accueille. Qui garde la foi en sa croissance, même quand elle est lente.
Entre fusion et distance : l’équilibre délicat du lien
Le maquis corse n’aime pas qu’on l’envahisse. Il offre son parfum, mais se laisse difficilement apprivoiser. Il faut la juste distance. Pas trop près, pas trop loin. C’est aussi cela, le management : une danse subtile entre présence et retrait.
Trop proche, on étouffe. Trop distant, on abandonne. Le bon manager n’impose pas. Il écoute. Il régule. Il devient un espace d’ajustement, comme ces petits murets de pierre sèche qu’on trouve partout dans l’île, discrets mais fondamentaux pour tenir le paysage.
Les schémas relationnels comme matrices invisibles
Un ancien dicton corse dit : "L’âme connaît les chemins que la raison ignore." Nos attitudes au travail sont traversées par des fils invisibles: un besoin d’approbation, une peur du rejet, une quête de justice. Derrière chaque tension, il y a un cœur en jeu. Un souvenir, une projection, une attente.
Savoir cela change tout. Le manager ne juge pas. Il accueille. Il encadre sans enfermer. Il fait du lieu de travail un espace d’apaisement, pas un champ de bataille. Et dans cette posture, il devient jardinier d’âmes.
L’empowerment comme processus de subjectivation
Sur l’île, chacun tient à sa liberté. Mais cette liberté n’est pas solitude: c’est autonomie dans l’interdépendance. Donner de la responsabilité, c’est reconnaître la valeur de l’autre. C’est lui dire : "Je crois en ta parole, en ton initiative, en ton regard."
Comme un olivier qu’on laisse pousser selon sa forme propre, l’empowerment ne consiste pas à dicter, mais à accompagner. À encadrer sans contraindre. À soutenir sans corriger. C’est une éthique du respect, qui permet à chacun de devenir pleinement lui-même, au sein du collectif.
Le manager comme passeur et veilleur
Dans certaines bergeries corses, on veille encore les agneaux. Pas pour les surveiller. Pour les garder. Pour les aimer. Le manager est ce veilleur-là. Il n’impose pas une norme. Il soutient une croissance.
Face aux conflits, il ne tranche pas à la hache. Il écoute, il comprend, il transforme. Il est médiateur d’humanité. Un passeur entre les silences. Un gardien du lien.
Le manque ontologique, moteur de la relation
L’olivier a soif, même quand ses feuilles brillent. De la même manière, chaque être humain porte en lui un manque, un appel, une ouverture. Ce manque n’est pas une faiblesse. C’est notre force la plus belle. C’est ce qui nous pousse à nous tourner vers l’autre.
Le manager qui sait reconnaître ce manque chez ses collaborateurs – et en lui-même – ouvre un espace de dialogue vrai. Ce n’est plus seulement de performance qu’il est question, mais de croissance. De vocation. De dignité.
Conclusion : l’olivier et la patience du lien vivant
Manager, en Corse comme ailleurs, c’est cultiver l’art de la lenteur. C’est choisir d’aimer, dans le tumulte du monde. C’est planter des gestes justes, comme on plante un olivier, sans garantie de récolte immédiate.
C’est croire qu’un jour, de cette terre dure, jaillira une huile précieuse. Une huile relationnelle, nourrissante, transmise. Car ce qui compte, ce n’est pas d’avoir tout compris. C’est d’avoir été là. Fidèlement. Entièrement. Comme un arbre qui veille, enraciné dans l’attention.
Et si l’entreprise redevenait cela : un champ d’oliviers, un lieu de croissance lente, mais vraie ?




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