Le non verbal : un levier caché pour la performance sociale et l’inclusion en entreprise
Découvrez comment le langage non verbal peut renforcer la cohésion d’équipe, favoriser l’inclusion et améliorer la qualité de vie au travail. Un outil puissant au service des responsables RH et des entreprises engagées en RSE
VEILLE SOCIALEMANAGEMENT
LYDIE GOYENETCHE
12/27/20247 min lire


Le concept de RSE : des valeurs en action
La Responsabilité Sociale des Entreprises, c’est un mélange d’idéalisme et de pragmatisme. D’un côté, il y a cette vision : agir pour un monde meilleur en intégrant des préoccupations sociales et environnementales. De l’autre, il y a les réalités du business : performance, croissance et compétitivité. La RSE propose de réconcilier ces deux univers.
Prenons un exemple simple : une entreprise qui réduit son impact environnemental en adoptant des processus plus propres, tout en baissant ses coûts de production grâce à une meilleure gestion des ressources. Résultat : elle satisfait ses parties prenantes (clients, salariés, investisseurs) tout en améliorant ses résultats financiers. Le tout dans un cadre de gestion durable, où les actions du quotidien s’inscrivent dans une vision long terme.
Et ça ne s’arrête pas là. Le concept de RSE, bien mené, devient une véritable philosophie d’entreprise. Cela influence les décisions stratégiques, façonne la marque employeur et crée un cercle vertueux entre responsabilité et performance.
L’histoire de la RSE : une évolution guidée par les attentes sociales
Le concept de RSE a des racines profondes. Dans les années 70, alors que l’environnement devenait une préoccupation mondiale, certaines entreprises ont commencé à repenser leur rôle dans la société. Mais c’est surtout dans les années 2000 que la démarche RSE s’est imposée comme une nécessité, face à des consommateurs de plus en plus exigeants et à des réglementations plus strictes.
Aujourd’hui, la RSE n’est plus une option. Elle est devenue un standard, une attente quasi-normative pour les entreprises qui veulent rester compétitives. Que ce soit via la réduction de leur impact environnemental, l’amélioration des conditions de travail, ou encore l’investissement dans des projets locaux, les entreprises ont compris que leur image et leur pérennité en dépendent.
RSE et culture d’entreprise : un duo gagnant
L’impact de la RSE dépasse largement le cadre des actions écologiques ou philanthropiques. Elle influence profondément la culture d’entreprise. Une politique RSE bien construite, c’est un puissant levier pour créer un climat de confiance, motiver les équipes et attirer les talents.
Imagine un collaborateur qui sait que son entreprise agit réellement pour la planète et pour ses salariés. Résultat ? Il se sent aligné avec les valeurs de son employeur, ce qui booste son engagement.
C’est là que le langage non verbal entre en jeu. Pourquoi ? Parce que les gestes et les attitudes d’un manager ou d’un dirigeant en disent souvent bien plus que de longs discours. Une posture ouverte, un sourire sincère, ou une écoute attentive peuvent incarner les valeurs de la RSE au quotidien, bien mieux qu’une note interne ou un e-mail corporate.
Le rôle du langage non verbal dans la stratégie RSE
La Responsabilité Sociale des Entreprises n’est pas seulement une question de chiffres ou de rapports. Elle repose sur des relations humaines solides, où le non verbal joue un rôle clé. Que ce soit dans les interactions internes (entre managers et collaborateurs) ou externes (avec des partenaires ou des clients), les signaux non verbaux renforcent l’impact d’une démarche RSE.
Prenons l’exemple de l’inclusion. Dans une entreprise engagée, un sourire d’encouragement ou un regard bienveillant peuvent faire toute la différence pour une personne en situation de handicap. Ces petits gestes, invisibles mais puissants, traduisent une politique RSE sincère et authentique.
La RSE comme moteur de stratégie globale
Intégrer la RSE dans une stratégie globale, c’est transformer l’entreprise en un acteur de changement. C’est se poser les bonnes questions : comment réduire les enjeux économiques et environnementaux ? Comment intégrer des valeurs humaines dans chaque interaction, qu’elle soit verbale ou non verbale ?
Ce qui distingue une entreprise vraiment engagée, ce n’est pas seulement ce qu’elle dit, mais ce qu’elle fait et, surtout, ce qu’elle montre à travers ses comportements. Parce qu’en fin de compte, les mots peuvent être oubliés, mais les actions et les gestes restent gravés dans les mémoires.
Le langage non verbal, le TDA et la magie des nuances invisibles : un levier pour la RSE et la dynamique d’équipe
La Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) dépasse largement le cadre des actions écologiques ou philanthropiques. Elle s’invite dans la manière dont les entreprises interagissent avec leurs collaborateurs, leurs partenaires et la société. Ce concept, au cœur des enjeux du développement durable, cherche à conjuguer responsabilité environnementale, enjeux économiques et gestion durable pour créer une valeur partagée. Pourtant, derrière les mots et les grandes déclarations, il existe un territoire plus subtil : le langage non verbal. Ce domaine invisible, fait de gestes, de regards et de postures, joue un rôle essentiel dans la dynamique d’équipe et l’intégration des différences. En explorant comment les « champions du non verbal », notamment les personnes avec un TDA ou une déficience mentale, transforment les interactions, nous découvrirons comment ce langage peut devenir un outil puissant pour donner un nouvel élan à une politique RSE.
La RSE, bien plus qu’un simple engagement environnemental, incarne une volonté de repenser la place des entreprises dans la société.
Apparue dans les années 70, cette approche s’est peu à peu imposée comme une nécessité face aux attentes croissantes des consommateurs, des salariés et des régulateurs. Aujourd’hui, la mise en œuvre d’une stratégie RSE ne se limite plus à adopter des pratiques durables ou à publier des rapports d’impact. Elle transforme profondément la culture d’entreprise, en encourageant des relations humaines plus authentiques et en valorisant des talents souvent ignorés. Cette approche ne peut être complète sans prendre en compte le rôle fondamental du langage non verbal, ce moyen de communication universel qui dépasse les mots.
Avant même d’apprendre à parler, nous communiquons. Un sourire, un regard ou une intonation transmettent des messages bien au-delà de ce que les mots peuvent exprimer. Le non verbal représente 93 % de notre communication selon l’étude de Mehrabian. Les expressions faciales et le langage corporel comptent pour 55 % de ce que nous transmettons, tandis que la tonalité de la voix en représente 38 %. Les mots, quant à eux, n’en forment qu’une infime partie, à peine 7 %. Cette réalité est encore plus marquée pour les jeunes enfants, les personnes ayant une déficience mentale ou celles vivant avec un TDA, pour qui le langage non verbal est souvent le principal canal de compréhension.
Les personnes avec un TDA, par exemple, possèdent souvent une sensibilité exceptionnelle aux signaux non verbaux. Elles captent des détails imperceptibles pour la plupart, comme un changement subtil dans la tonalité d’une voix ou une micro-expression. Cependant, cette hypersensibilité peut parfois engendrer un décalage émotionnel, car leur cerveau analyse une multitude d’informations en même temps. Cette perception fine et rapide peut devenir un atout majeur dans une équipe, notamment en détectant les tensions ou malaises avant qu’ils ne deviennent problématiques. Pourtant, pour tirer pleinement parti de ces capacités, il est crucial de leur offrir un espace pour partager leurs observations et un rythme adapté à leur manière unique de traiter les informations.
Pour les personnes ayant une déficience mentale, le non verbal est souvent plus qu’un outil, c’est leur langage principal. Ces individus utilisent les expressions, les gestes et les émotions pour comprendre leur environnement et interagir avec lui. Leur capacité à refléter les émotions des autres crée une connexion unique, souvent plus sincère et authentique que les mots. Dans une équipe, cette aptitude peut transformer l’atmosphère et renforcer les liens. Toutefois, cela demande une attention particulière aux comportements et une posture bienveillante de la part de leurs collègues et managers.
Dans le cadre d’une politique RSE, intégrer le langage non verbal devient un levier puissant pour transformer les relations humaines au sein de l’entreprise. Cela commence par l’écoute active, où les signaux non verbaux des collaborateurs sont pris en compte pour mieux comprendre leurs besoins ou leurs ressentis. Par exemple, un manager attentif saura reconnaître dans un simple regard ou une posture tendue un signe de fatigue ou de mal-être, et agir en conséquence avant qu’un problème ne s’aggrave. Cette compréhension permet de renforcer la confiance et de prévenir les tensions.
Le non verbal est également essentiel dans les démarches d’inclusion. Dans un environnement où chaque geste compte, une entreprise peut favoriser l’intégration des personnes en situation de handicap ou issues de cultures différentes. Les micro-gestes, comme un sourire sincère ou une attitude d’ouverture, véhiculent une acceptation bien plus puissante que les mots. Ces comportements inclusifs créent un cadre où chacun se sent à l’aise pour contribuer à son rythme et selon ses talents.
La dynamique d’équipe s’en trouve également transformée. En valorisant les perceptions uniques des personnes sensibles au non verbal, comme celles ayant un TDA ou une déficience mentale, l’entreprise construit un équilibre subtil. Ces individus, qui perçoivent souvent les signaux faibles, apportent une richesse inestimable. Leur sensibilité invite leurs collègues à ralentir, à observer, et à trouver un rythme commun dans les interactions. Cette harmonie ne se décrète pas : elle se construit à travers une attention sincère aux gestes et aux émotions.
En fin de compte, la Responsabilité Sociale des Entreprises ne se résume pas à des engagements écrits ou des actions ponctuelles. Elle repose sur des relations humaines authentiques, où le non verbal joue un rôle central. Les personnes avec un TDA ou une déficience mentale nous rappellent que l’écoute ne passe pas uniquement par les mots. En valorisant ces compétences dans une démarche RSE, les entreprises peuvent renforcer leur impact social et créer des environnements de travail plus humains, inclusifs et harmonieux. Car si les mots sont importants, ce sont souvent les gestes et les regards qui laissent une empreinte durable dans les cœurs.



