Visibilité web : comment une petite entreprise peut attirer plus de clients sans exploser son budget
Visibilité web internationale : comment un camping peut séduire des clients étrangers et générer plus de réservations sans exploser son budget. Gardez votre marge pour vous et pas pour les plateformes.
WEBMARKETING
LYDIE GOYENETCHE
8/29/20258 min lire


Petite structure, grand impact : pourquoi un site web bien pensé est vital pour un camping de la Côte Basque
Chaque année, la France accueille près de 7 600 campings aménagés, représentant 872 000 emplacements et générant environ 129 millions de nuitées pour 22 millions de clients. Ces établissements, notamment en zone touristique comme la Côte Basque, font face à une concurrence féroce pour capter une clientèle de plus en plus internationale.
En 2021, la clientèle étrangère représentait 33 % du total, répartie entre 10 % de Néerlandais, 7 % d’Allemands, 5 % d’Anglais, le reste venant d’autres nationalités. Pour un camping à Biarritz, Bidart ou Socoa, cela signifie que 1 campeur sur 3 est étranger : un vivier énorme… si tant est qu’on parvienne à le toucher efficacement.
Dans les faits, la visibilité reste souvent décevante.
Les propriétaires de camping se tournent massivement vers les OTAs (Booking, Expedia, etc.) pour leur visibilité ; mais ces plateformes prélèvent 15 % à 25 % de commission par réservation, ce qui grignote sérieusement les marges. Ce canal est pratique, mais il rend dépendant : le site web du camping devient secondaire, voire quasi invisible.
Et pourtant, la tendance est claire : la part des réservations directes via site web officiel augmente régulièrement en Europe, ayant gagné environ 10 points de pourcentage entre 2017 et 2020. Le canal direct attire de plus en plus les clients, offrant une meilleure rentabilité et une relation plus maîtrisée.
Dans ce contexte, le site web d’un camping n’est plus seulement une vitrine : c’est son principal atout pour convertir la curiosité étrangère en réservation directe. C’est le seul canal sur lequel le propriétaire garde le contrôle, sans commission ni dépendance aux algorithmes externes.
Comment attirer des visiteurs en ligne
Sur la Côte Basque, où l’affluence étrangère est forte, un site optimisé pour le SEO local multilingue peut faire toute la différence. Imaginez un internaute allemand cherchant « Camping bord de mer Pays Basque » en haute saison : si le site du camping n’apparaît pas dans les premiers résultats, il ne l’examinera jamais. Pire encore: il atterrira sur Booking, réservera, et le camping distribuera une partie de sa marge… sans jamais voir de lien avec son visiteur.
Or, le marché évolue. En mars 2025 par exemple, les réservations internet dans le secteur du camping ont bondi de +9 % comparé à mars 2024, avec un chiffre d’affaires en hausse équivalente, et un panier moyen locatif de 1 149 €. Autrement dit : le trafic online qualifié est profitable, et les vacanciers étrangers (notamment allemands et italiens, respectivement en hausse de +19 %) reviennent massivement.
Quitter les requêtes génériques à l’ère des IA
Depuis que Google affiche des résumés générés par IA (AI Overviews), les clics vers les sites tiers chutent dès qu’un résumé apparaît : en mars 2025, les utilisateurs cliquaient sur un lien de résultat classique dans 8 % des visites quand un résumé IA était présent, contre 15 % quand il n’y en avait pas. Autrement dit, se battre sur des requêtes très larges du type « où séjourner à Bayonne » ou « meilleur lieu sur la côte basque » expose à une dilution massive du trafic. Mieux vaut occuper des requêtes où l’IA résume moins et où l’intention est plus précise.
Prendre l’avantage avec la “longue traîne” utile
Les requêtes ultra-spécifiques (ex. « piscine surveillée horaires été Bidart », « club enfants 6-10 ans activités », « lits 180×200 dans mobil-home ») génèrent moins de volume brut, mais un taux d’intention et de conversion supérieur, parce qu’elles répondent à un besoin concret que les résumés IA et de nombreux comparateurs n’explicitent pas toujours. Cibler ces détails factuels — et les prouver — permet d’échapper à la concurrence sur-généralisée et de récupérer des réservations directes malgré l’IA.
Adapter la literie aux standards britanniques
Pour la clientèle britannique, indiquer clairement les dimensions exactes des couchages rassure et capte la demande « prête à réserver ». Au Royaume-Uni, les tailles de référence sont King 150 × 200 cm et Super King 180 × 200 cm ; les guides consommateurs et professionnels convergent sur ces mesures. Mentionner ces formats en EN/FR ou mieux en néerlandais ou en allemand sur vos pages d’hébergement (et sur vos fiches tarifs) lève les doutes et place votre camping sur des requêtes de forte intention (« super king 180×200 », « king 150×200 »).
Montrer ce que les plateformes (OTA) n’explicitent pas toujours
Côté plateformes, la granularité affichée au voyageur n’est pas systématique : par exemple, dans la documentation technique, les types de lits sont encodés par tranches de largeur (« extra-large double 181–210 cm », etc.), ce qui n’assure pas que la fiche visible par le client final montre vos dimensions exactes ou l’information qui déclenche la décision (longueur 200/210 cm, épaisseur du matelas, etc.). D’où l’intérêt d’une page officielle qui documente précisément vos couchages.
Calibrer la longueur des lits pour les Néerlandais et les Britanniques
Les Néerlandais restent parmi les plus grands au monde : à 19 ans, les hommes nés aux Pays-Bas mesurent en moyenne 182,9 cm et les femmes 169,3 cm. Au Royaume-Uni, les moyennes mesurées (2019) sont d’environ 175,5 cm pour les hommes et 161,7 cm pour les femmes. Pour ces morphologies, les guides de literie recommandent un lit 10–15 cm plus long que la taille de la personne : préciser que vous proposez des couchages 200 cm voire 210 cm devient un avantage compétitif sur des requêtes très concrètes.
Épaisseur et soutien : un critère souvent décisif
La fermeté et l’épaisseur de matelas influencent directement le confort, notamment pour les gabarits plus lourds ou les couples. Des guides de fabricants et distributeurs recommandent couramment ≈ 30 cm (12 in) pour un soutien durable sur des poids élevés, et 10–14 in comme plage « standard ». Sans ériger ces chiffres en norme médicale, les publier clairement (avec photos, type de mousse/ressorts, densités) attire des requêtes intentionnelles et répond à des critères que ni les résumés IA ni plusieurs OTA n’exposent finement.
Familles : préciser ce qui rassure vraiment
Pour des séjours avec enfants, ce sont des preuves opérationnelles qui font la différence : tranches d’âge acceptées au kids club, langues parlées par l’équipe, plages horaires d’ouverture, et périodes de baignade surveillée. Ces informations, quand elles sont datées, vérifiables et localisées (ex. calendrier estival de surveillance), se positionnent sur des requêtes très ciblées et contournent l’effet « résumé ». Ici encore, la logique repose sur l’effet mesuré des AI Overviews sur les clics : plus le besoin est précis et documenté sur votre site, plus vous conservez la réservation directe.
Les IA restent largement centrées sur l’anglais
Les modèles de langage (LLMs) comme GPT‑4 ou LLaMa ont été massivement entraînés sur des corpus en anglais : par exemple, environ 92,65 % des données de pré-entraînement de GPT‑3 étaient en anglais, LLaMa‑2 affiche une proportion comparable (89,70 %). Cette dominante se traduit par une meilleure performance dans les langues à forte ressource (anglais, allemand, français), tandis que les langues moins représentées (comme le néerlandais ou certaines variantes régionales) restent moins bien compris, perçues comme « low-resource » .
Plus récemment, une étude (août 2025) menée par MBZUAI a documenté une baisse de performance moyenne de 50 % dans la plupart des langues non-anglaises par rapport à l’anglais. Cette réalité présente une limite directe à l’usage exclusif de l’anglais ou de traductions automatisées par IA pour adresser des marchés comme les Pays-Bas.
Traduction humaine + SEO ciblé = essentiel pour toucher les touristes
Il ressort clairement que l’optimisation SEO dans la langue maternelle des visiteurs (Néerlandais, Allemand…) est une nécessité, et non une simple option. Une traduction humaine précise, enrichie en mots-clés natifs, offre une clarté et une légitimité qu’un résumé IA ou une traduction automatique ne parviennent pas à égaler. Pour viser efficacement cette clientèle internationale, le site doit parler leur langue, bénéficier de leur confiance et exprimer une compréhension fine de leurs attentes — éléments qui ne peuvent être générés correctement par une IA limitée dans ces langues moins dominantes.
Par ailleurs, les études SEO montrent depuis longtemps que les internautes effectuent leurs requêtes dans leur propre langue, y compris lorsqu’ils recherchent à l’étranger. Une enquête de CSA Research menée dans 29 pays révélait déjà que 76 % des consommateurs préfèrent acheter des produits ou services dont l’information est disponible dans leur langue maternelle. Plus encore, 40 % des utilisateurs n’achètent jamais sur un site qui n’est pas dans leur langue (CSA Research, “Can’t Read, Won’t Buy”, 2020).
.com versus .fr : pourquoi le choix de domaine compte pour l’international
Un domaine en .com signale une portée globale. Il reste pertinent, accessible, neutre géographiquement — idéal pour un public multiculturel et pour concentrer l'autorité SEO du site en un seul domaine. En revanche, un ccTLD (comme .fr) adresse spécifiquement un marché local, ce qui renforce la confiance des utilisateurs français, mais limite la réception dans d'autres langues ou pays. D’après TechRadar, les domaines nationaux (ccTLD) boostent la visibilité locale.
De leur côté, les experts SEO soulignent l’avantage des ccTLD pour le référencement local ciblé (meilleur positionnement sur des recherches géolocalisées), mais rappellent qu’ils ne bénéficient pas de l’autorité SEO accumulée sur un .com international, contrairement à une structure via sous-répertoires (ex. : .com/en/ ; .com/nl/) qui mutualise cette autorité . Un autre aspect important est ce qu’on appelle « l’autorité » du site, c’est-à-dire la confiance que Google lui accorde.
Sur un .com, tout le trafic et toute la réputation accumulés par le site bénéficient à l’ensemble des pages, qu’elles soient en français, en anglais ou en néerlandais. Si tu ouvres ton site en .fr, puis un autre en .nl pour les Néerlandais et un autre en .co.uk pour les Anglais, chacun de ces sites doit construire sa réputation de zéro, ce qui prend du temps et coûte cher.
Concrètement, il est souvent plus efficace pour une petite structure d’avoir un seul site en .com, bien organisé avec des pages par langue (par exemple monsite.com/fr/, monsite.com/en/, monsite.com/nl/). Cela permet de mutualiser les efforts et d’être mieux visible à l’international, tout en donnant confiance aux voyageurs étrangers qui retrouvent leur langue dès la première recherche.
Conclusion : un site multilingue vivant, votre vrai capital numérique
À l’heure où les intelligences artificielles simplifient les recherches et où les plateformes en ligne captent une partie de vos marges, la question n’est plus de savoir s’il faut avoir un site, mais comment l’utiliser pour attirer directement vos clients. Les touristes étrangers qui viennent sur la Côte basque tapent leurs recherches dans leur propre langue, et les IA qui résument l’information ne vont jamais dans le niveau de précision qui les rassure vraiment : la taille des lits, l’épaisseur des matelas, la présence d’un club enfants ou la surveillance de la baignade. Ce sont pourtant ces détails concrets qui déclenchent une réservation.
Un site en .com, traduit avec soin et optimisé en français, anglais et néerlandais, permet d’aller chercher ces visiteurs là où ils se trouvent : dans leurs habitudes, leurs mots et leurs critères de confort. Contrairement à un site en .fr limité au marché national, le .com vous permet de rassembler votre réputation en un seul lieu, et de la faire grandir au fil des saisons.
Votre site devient alors plus qu’une simple vitrine : c’est votre capital numérique, indépendant des plateformes (OTA), capable de résister aux changements d’algorithme et de travailler pour vous toute l’année. Même avec un petit budget, une stratégie multilingue claire, appuyée sur le SEO local et sur la mise en valeur de vos atouts concrets, peut transformer un simple camping en une référence internationale.
En résumé, l’investissement dans un site vivant, traduit et pensé pour vos visiteurs étrangers, n’est pas une charge : c’est l’assurance d’un retour durable, d’une clientèle fidèle et d’une indépendance retrouvée face aux plateformes.




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