E-commerce et trésorerie : La solution pour les TPE suisses face à la pression fiscale de 2025 ?

Dès 2025, la Suisse impose une nouvelle réglementation fiscale qui pourrait fragiliser la trésorerie des TPE. Entre pression financière accrue et risque de faillite, le e-commerce peut-il être une solution viable ? Découvrez comment la vente en ligne peut aider les petites entreprises suisses à s’adapter et sécuriser leurs finances face aux nouvelles obligations fiscales.

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LYDIE GOYENETCHE

3/1/202513 min lire

conseil web marketing
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Lascaux, transmission et survie

La réforme fiscale suisse de 2025 ne se contente pas de modifier des procédures administratives : elle oblige les petites entreprises à repenser leur rapport au temps, à la prévoyance, à la trace laissée. Dans une économie où tout s'accélère, où l'urgence est devenue norme, cette nouvelle réglementation introduit un rappel brutal : l'anticipation est vitale.

La Dordogne nous enseigne cela depuis des millénaires. Dans les grottes de Lascaux, des chasseurs-cueilleurs ont laissé des fresques dont le sens nous échappe encore en partie, mais dont la finalité était claire : transmettre. Transmettre un savoir, un regard, un lien entre les générations. De même, une entreprise ne vit pas seulement dans le présent : elle existe pour durer, pour résister aux aléas, pour construire un patrimoine tangible ou immatériel.

Or, la nouvelle réforme fiscale fait passer les entreprises concernées d'une logique de poursuite par voie de saisie à une logique de faillite. La saisie prélevait quelques biens sans remettre en cause l'existence légale de l'entité. La faillite, elle, engage l'ensemble des actifs, pouvant conduire à la fermeture définitive. En cela, elle transforme la manière même dont les TPE doivent penser leur gestion financière.

C'est cette métamorphose que nous allons explorer ici, en croisant des approches symboliques, concrètes et stratégiques. Car les solutions existent : du e-commerce aux outils de planification, de la définition de l'offre à l'organisation interne, les petites entreprises ont les moyens d'éviter le piège de la défaillance, si elles acceptent de quitter la chasse pour entrer dans la culture.

Comprendre la réforme : faillite au lieu de saisie

Depuis le 1er janvier 2025, le droit fiscal suisse a introduit une métaphore juridique radicale : ce qui était autrefois une récolte ponctuelle sur les biens d'une entreprise en retard de paiement devient une liquidation totale de son patrimoine. Le passage de la poursuite par voie de saisie à la poursuite par voie de faillite ne concerne plus uniquement les entreprises en extrême difficulté : il s’applique à toute structure inscrite au registre du commerce, y compris les indépendants.

Autrement dit, un retard de paiement fiscal ou une absence de régularisation dans les délais impartis peut suffire à enclencher une procédure de faillite. L’État, dans un souci d’équilibre entre créanciers publics et privés, impose la même rigueur à toutes les parties. Derrière cette décision se cache une volonté de responsabilisation et de rigueur dans la gestion d’entreprise. Il ne s’agit plus simplement de payer : il faut prouver sa capacité à prévoir, à anticiper, à construire une relation saine avec les administrations.

Cette réforme, bien qu’elle vise l’équité et la transparence, pèse lourdement sur les petites structures. Le cycle de vente y est souvent plus long, les marges plus faibles, les imprévus plus nombreux. Le risque de basculer dans la faillite, pour un simple retard ou un incident de parcours, est devenu bien plus réel.

Et pourtant, aucune mesure d’accompagnement ciblée n’a été mise en place à ce jour. Les TPE doivent s’adapter seules à cette nouvelle donne, dans un environnement où la compétition est déjà rude. Il ne s’agit plus simplement de faire face : il faut revoir entièrement sa stratégie de gestion.

Pour mieux comprendre les enjeux, il faut sortir d’une vision purement comptable de l’entreprise. Comme les sociétés préhistoriques ont su passer d’une économie de subsistance à une organisation sédentaire autour de la maîtrise du temps et de l’espace, les TPE suisses doivent aujourd’hui se poser une question essentielle : quelle trace voulons-nous laisser, et comment garantir que notre activité nous survive ?

Trésorerie et transmission : les leçons de la Préhistoire

On pourrait croire que la fiscalité est une affaire de chiffres, de délais et de taux. Mais pour une TPE, elle devient vite une question existentielle. Dans les petites communes de Dordogne comme Montignac, Saint-Léon-sur-Vézère ou Les Eyzies, la transmission d’un commerce, d’une boulangerie ou d’un atelier d’artisan est une affaire de familles, de savoir-faire et de mémoire. Une trésorerie bien gérée n’est pas qu’un indicateur financier : c’est un outil de protection et de continuité.

Dans ce contexte, le système fiscal suisse actuel tranche avec son voisin français. En Suisse, la TVA standard est de 8.1 % depuis 2024, bien inférieure aux 20 % français. Mais la rigueur des procédures et la rapidité des délais peuvent étrangler une petite structure dépourvue de réserve. La France, elle, offre une relative souplesse à travers des échéanciers, des seuils d’exonération pour les micro-entrepreneurs, et des aides locales qui, dans des territoires ruraux comme la Dordogne, permettent parfois de maintenir une activité contre vents et marées.

Sur le plan des statuts, la France propose une palette adaptée aux TPE : micro-entreprise, entreprise individuelle, SASU, EURL... avec des charges sociales forfaitaires parfois modérées au démarrage. En Suisse, si la simplicité administrative existe (raison individuelle, Sàrl), les attentes fiscales sont moins souples et la faillite devient vite un couperet. Le diptyque fiscal entre les deux pays souligne un paradoxe : la France, pourtant réputée pour sa complexité, offre aux petites entreprises davantage de marges de manœuvre dans la gestion des échecs ou des retards.

Le e-commerce : une solution viable à condition d’être structuré

Le commerce en ligne constitue une opportunité précieuse pour les petites entreprises cherchant à stabiliser leur trésorerie. En facilitant l’accès à une clientèle plus large et en permettant des encaissements immédiats, le e-commerce offre une alternative crédible face aux défis posés par la nouvelle réglementation. Mais comme tout levier stratégique, il ne peut porter ses fruits que s’il est pensé avec rigueur.

Vendre en ligne n’est pas une baguette magique. Trop d’entreprises créent un site sans avoir défini clairement leur offre, sans comprendre leur structure de coûts, ni leurs délais de production ou de livraison. Pourtant, sans une bonne maîtrise des coefficients multiplicateurs, chaque vente peut se transformer en perte. Il faut aussi prévoir le coût du packaging, du service après-vente, des moyens de paiement, de la logistique retour. Ce sont des détails logistiques en apparence, mais leur cumul fait ou défait une stratégie.

Dans des villages comme Belvès ou Limeuil, certains producteurs locaux l’ont compris. Ils n’ont pas tenté de vendre tous leurs produits, mais ont sélectionné ceux qui racontaient le mieux leur savoir-faire, ceux qui pouvaient être envoyés facilement, et ceux pour lesquels la concurrence était moins féroce. Mieux vaut 30 fiches produits bien construites, avec photos engageantes, storytelling territorial et avis clients récoltés avec soin, qu’un catalogue impersonnel de 500 références.

Une offre e-commerce structurée repose sur trois piliers : un assortiment cohérent, une logistique maîtrisée et une présentation optimisée pour la conversion. Cela suppose de connaître ses marges, de comprendre ses cycles d’achat, et de tester régulièrement son parcours utilisateur. Il ne suffit pas d’être en ligne, il faut guider, rassurer, convaincre, et surtout… livrer à temps.

Enfin, le e-commerce bien structuré permet d’amortir les coûts sur le long terme. Contrairement à une boutique physique, il fonctionne 24 heures sur 24, y compris pendant les saisons creuses. À condition d’avoir choisi les bons outils, les bons canaux, et d’avoir formé l’équipe à leur usage, il devient un allié puissant pour faire face à des échéances fiscales plus courtes et à des marges de manœuvre budgétaires réduites.

Dans les deux cas, c’est la trésorerie qui joue le rôle de levier ou de talon d’Achille. Et c’est bien dans les replis de la Vallée de la Vézère, entre les forêts profondes et les villages en pierre, que l’on comprend que la gestion d’une entreprise, comme celle d’une tribu préhistorique, repose sur la capacité à durer. Non pas durer par miracle, mais durer par sagesse : constituer des stocks, anticiper les périodes creuses, planifier les investissements comme on planifiait les chasses ou les cueillettes selon les saisons.

Dans cette logique, la trésorerie n’est pas un outil de contrôle, mais un instrument de culture. Elle ne sert pas seulement à survivre, mais à transmettre. Et dans un monde où l’on parle sans cesse d’innovation, peut-être est-il temps de redécouvrir la force tranquille de l’anticipation, comme le faisaient nos ancêtres dans les abris sous roche de la Dordogne.

Google Merchant Center : utile mais pas miracle

L'un des outils les plus accessibles pour les TPE souhaitant vendre en ligne est Google Merchant Center. Il permet d'afficher automatiquement ses produits dans Google Shopping, et donc de gagner en visibilité lors des recherches effectuées par les internautes. Mais là encore, le succès n'est pas garanti : le canal est concurrentiel, exigeant, et parfois à double tranchant.

Pour apparaître dans les résultats, il faut que les produits soient correctement intégrés via un flux conforme, avec un libellé, une photo de qualité, une disponibilité en temps réel, un prix attractif, et des conditions de livraison claires. Les entreprises doivent aussi être capables de gérer les taxes (TVA) en fonction du pays de destination, ce qui implique une certaine maîtrise des règles fiscales européennes.

Mais le véritable défi réside ailleurs : la compétition est extrêmement forte. Google Merchant Center est dominé par de grands acteurs capables d'ajuster leurs prix en permanence, de livrer rapidement, et de réagir à la demande en temps réel. Pour les TPE, cela signifie deux choses :

D’abord, des prix compétitifs sont indispensables : vendre un produit 10 % plus cher que la moyenne du marché, c'est ne jamais apparaître dans les premiers résultats.

Ensuite, une gestion fine des stocks est cruciale : un produit affiché comme disponible doit l'être réellement. À défaut, l'entreprise risque un déclassement automatique, voire un blocage du compte.

Autrement dit, la réactivité devient un enjeu opérationnel majeur. Cela implique une logistique bien huilée, un suivi rigoureux des flux entrants et sortants, et parfois, un coût supplémentaire lié au stockage, à la manutention ou à la main-d'œuvre. Ce que l'on gagne en visibilité, on peut le perdre en complexité de gestion si l'on n'est pas prêt.

Enfin, il faut garder en tête que le panier moyen diffère selon les familles de produits. D'après les données observées en 2024 sur Google Shopping en Europe :

  • Les produits d’équipement de la maison (meubles, électroménager) ont un panier moyen de 200 à 300 €, mais une forte exigence sur les avis et la livraison.

  • Les articles de mode (vêtements, chaussures) ont un panier moyen de 50 à 80 €, avec une forte rotation et des retours fréquents.

  • Les produits culturels ou artisanaux (déco, livres, créations locales) tournent autour de 30 à 60 €, mais peuvent se distinguer par leur identité et leur rareté.

Une entreprise qui vend des produits alimentaires régionaux depuis la Dordogne devra donc choisir avec précision ce qu'elle met en avant, en lien avec les habitudes d'achat en ligne. Une bouteille de vin ou un coffret de foie gras a plus de chances de convertir qu'une unité à faible valeur, surtout si les frais de port grèvent la rentabilité.

En résumé, Google Merchant Center est un outil puissant mais exigeant. Il n’offre pas de miracle, mais récompense les entreprises bien organisées, réactives et capables de combiner prix compétitifs, disponibilité réelle et qualité de présentation. Sans cette rigueur, mieux vaut se tourner vers d'autres canaux plus souples ou plus ciblés.

Créer son propre site e-commerce : indépendance, coûts et limites

Disposer de son propre site e-commerce reste la voie royale pour s’affranchir des commissions de marketplaces et reprendre le contrôle sur sa stratégie commerciale et ses données. Mais cette indépendance a un coût, tant en développement initial qu’en entretien, visibilité et conversion.

Les coûts de développement varient selon la technologie choisie. Hostinger, avec un CMS comme WordPress ou WooCommerce, est une solution abordable, facile à prendre en main, idéale pour les petits catalogues. Comptez environ 150 à 300 € par an pour l’hébergement et le domaine, hors développement. C’est parfait pour démarrer, mais vite limité en cas de montée en charge ou de besoins spécifiques (ERP, multilingue, fiches produits complexes).

Shopify, de son côté, est une solution SaaS intuitive, avec un support client performant et des thèmes professionnels. Mais la plateforme prélève une commission sur chaque vente (de 2 % en version standard, sauf si on utilise Shopify Payments). C’est un choix pertinent pour les boutiques à forte rotation de produits, mais qui peut devenir onéreux à volume élevé.

Les solutions sur mesure, comme Prestashop ou Magento, sont recommandées pour les sites avec un gros catalogue, une segmentation avancée ou des besoins B2B. Elles demandent un budget initial de 2 000 à 10 000 € pour un développement professionnel, puis des frais de maintenance.

Les coûts ne s’arrêtent pas au site lui-même. Il faut prévoir du SEO (référencement naturel), qui repose sur la structuration technique du site, la qualité des contenus et le maillage interne, ainsi que du SEA (référencement payant via Google Ads ou réseaux sociaux), qui nécessite un budget mensuel pour apparaître face à la concurrence.

Or, toutes les plateformes ne donnent pas la main sur le SEO. Sur Shopify, par exemple, l’accès aux fichiers techniques (robots.txt, sitemap, redirections avancées) est limité. Il est également difficile d’y structurer un vrai maillage interne SEO entre fiches produits et pages de contenu comme on le ferait sur WordPress ou Prestashop. Résultat : les fiches produits risquent de rester peu visibles sur Google si elles ne sont pas soutenues par un blog, une stratégie de backlinks, ou une campagne publicitaire.

Alors comment gagner en visibilité si on n’a pas la main sur le SEO?
En misant sur des fiches produits très bien rédigées, avec mots-clés naturels dans les titres, descriptions, balises images. En animant un blog pour créer des points d’entrée thématiques (recettes, tutoriels, sélections cadeaux). En développant un netlinking ciblé : articles invités, échanges avec des sites locaux ou professionnels. Et en investissant ponctuellement dans des campagnes Google Ads ou sur les réseaux sociaux pour générer du trafic qualifié.

Un site e-commerce est un outil vivant. C’est un peu comme créer et entretenir un potager : cela demande du temps, de l’énergie, des investissements réguliers. Il faut d’abord préparer la terre (structurer le site), choisir les bonnes graines (les produits), arroser régulièrement (animer le contenu), protéger des parasites (sécuriser et mettre à jour), et surtout, savoir attendre. Mais sur la durée, cette approche renforce la stratégie commerciale, améliore le taux de conversion et fidélise la clientèle, car l’acheteur sent qu’il entre dans un univers cohérent, solide, qui prend soin de lui.

Selon une étude de la Fevad (2024), les sites e-commerce qui dépassent les 50 fiches produits bien référencées enregistrent en moyenne un taux de conversion de 2,8 % contre 0,9 % pour ceux qui se contentent d’un simple catalogue statique. Les boutiques disposant d’un blog actif ont un taux de fidélisation 2 fois plus élevé que celles sans contenu éditorial.

Ainsi, bâtir son propre site, c’est refuser la logique du cueilleur pressé pour adopter celle du cultivateur. C’est prendre le temps de construire une mémoire commerciale, une trace, un territoire numérique. Comme les fresques de Lascaux, un site bien conçu n’est pas là pour faire joli, mais pour transmettre une vision, une méthode, une promesse. Il s’ancre dans le sol numérique, comme les premières cultures dans la vallée de la Vézère ont ancré les communautés humaines.

Site e-commerce vs. force commerciale terrain : un diptyque stratégique

Soyons clairs : un site e-commerce transforme moins vite qu’un commercial terrain. Le taux de conversion d’un site bien optimisé tourne autour de 2 à 3 %, contre 10 à 20 % pour une prospection directe bien ciblée. La conversion numérique est lente, parfois incertaine, et souvent plus coûteuse à démarrer (SEO, SEA, contenus, outils analytiques).

Pourtant, sur la durée, le coût moyen d’acquisition client est plus faible en ligne. Là où un commercial terrain nécessite un salaire brut, des frais de déplacement, parfois un véhicule, un site e-commerce bien structuré peut générer des ventes 24h/24 avec des coûts fixes maîtrisés. En 2023, selon Shopify, le coût d’acquisition moyen par campagne SEA était de 11 € par client en B2C, contre plus de 50 € via prospection physique classique.

Le digital ne remplace pas toujours l’humain. Mais il permet de lisser la charge, d’absorber les saisons creuses, et surtout, d’installer dans le temps une base clients fidèle, qui revient sans relance, sans devis, simplement parce que le site a su le guider, le rassurer, le servir. C'est ça le marketing digital, non pas une saturation de messages dans l'espace numérique mais l'acquisition et la fidélisation de clients de manière durable, seine, en répondant à leurs besoins au bon moment. Bref c'est l'inverse de l'approche commerciale en entonnoir ou on vend le même produit à tous sans savoir si ce produit correspond aux besoins des clients et sans se soucier de la méthode de vente....

Dans un monde économique en tension, les TPE suisses doivent peut-être s’inspirer des sociétés agricoles de la Préhistoire : combiner plusieurs sources de nourriture, diversifier leurs modes d’approche commerciale, et bâtir des outils résilients pour traverser les années maigres comme les périodes fastes.

Conclusion : Sarlat, Saint-Cyprien et l’avenir des TPE

De Périgueux à Saint-Cyprien, de Nontron à Monpazier, les artisans, commerçants et producteurs de Dordogne ont appris une chose essentielle : la durabilité naît de l’alliance entre enracinement et adaptation. Dans ces villes et villages, on ne compte plus les exemples de TPE qui ont su traverser les crises parce qu’elles avaient bâti leur activité comme on bâtit un foyer : en posant pierre après pierre, avec soin, humilité et vision.

La réforme fiscale suisse de 2025 est un choc. Elle remet en cause les marges d’erreur, accélère les décisions et sanctionne plus vite l’impréparation. Mais elle peut aussi devenir un levier de transformation, à condition de sortir d’une gestion réactive pour entrer dans une stratégie planifiée, structurée, incarnée.

Créer un site e-commerce, penser en cycles longs, adapter ses prix à la réalité du digital, s’équiper des bons outils, optimiser ses encaissements, créer du contenu à valeur ajoutée : ces chantiers ne sont pas des lubies modernes. Ils sont aujourd’hui aussi vitaux qu’hier l’étaient les réserves de chasse ou les silos à grain dans les premières communautés néolithiques du Périgord noir.

Car ce qui fait la force d’une entreprise, ce n’est pas sa vitesse, mais sa capacité à résister dans la durée, à transmettre, à évoluer sans se perdre. C’est la maîtrise du temps et du territoire. Et dans un monde numérique saturé, celui qui cultive le lien plutôt que le simple clic, celui qui construit plutôt que de capter, celui qui pense en saisons plutôt qu’en jours, celui-là pose les fondations d’une entreprise qui lui survivra.

Pour les TPE suisses, l’heure n’est pas à la panique, mais au retour à l’essentiel. Il est temps de redonner du sens à la gestion, de replacer la stratégie au cœur de l’action, et de bâtir, comme à Domme ou à Limeuil, des modèles qui tiennent bon face aux intempéries fiscales et économiques. Car dans cette nouvelle ère, les plus résistants ne seront pas les plus forts, mais les mieux enracinés.